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Désir d’enfant et PMA

Je veux un bébé ! J’irai jusqu’au bout, en Espagne s’il le faut.

« Quand on a un projet il faut se donner les moyens », cette femme est engagée dans un protocole de FIV, pour le moment sans succès. Elle est au bord des larmes, émue et émouvante comme une enfant, en contraste avec son attitude tonique.

Son compagnon est là, il désire un enfant comme sa compagne mais leur vie pourrait être agréable même si l’enfant ne vient pas, c’était le cas jusque-là. Cet écart entre eux les fait souffrir.

Cette autre femme commence une grossesse avec des douleurs très importantes suite à une hyperstimulation ovarienne.

On n’est pas comme les autres. Il y a déjà un très long chemin avant d’être enceinte ; ce n’est pas comme les grossesses naturelles. Avec la PMA il y a déjà beaucoup de choses avant. Les amis, la famille nous questionnent, on ne peut pas attendre quelques semaines avant d’annoncer…

Je me pose beaucoup de questions. Le bébé n’a rien demandé, je veux juste être avec lui.

Cette autre mère a son bébé dans les bras. Le compagnon est parti au moment où se précisait la décision de recourir à une PMA en Espagne. Elle a poursuivi seule la fécondation et la grossesse se sont bien passées, l’accouchement a été difficile mais le bébé est en bonne santé.

Quelle est sa filiation ? J’en ai déjà beaucoup parlé avec des psys.  Je me suis demandé si je lui donnerais le prénom de mon père… ?

Ces témoignages signalent les ébranlements et conflits émotionnels éveillés dans ces circonstances. L’ambivalence du désir d’enfant et à l’annonce de la grossesse, car joie et appréhension des changements à venir co-existent, ont peu droit de cité en PMA. Pourtant ces sentiments ont besoin d’être entendus et compris.